L’écriture est multiple. Elle a des usages divers et elle est de plus en plus malmenée. Ca me heurte parfois, je ne suis pas de la génération de l’image et du virtuel, mais de l’écrit et du réel.
Alors la plus petite faute (j’en fais aussi évidemment !), ou plutôt l’accumulation m’interpelle. Tout est permis et accepté et pourtant le cadre est utile.
L’écriture m’a toujours servi à m’exprimer, à dire ce qui restait coincé, à communiquer ce que je ressentais. Il n’y a pas de censeur, pas d’oreilles fermées, pas de fausse écoute, juste la connexion avec soi-même et son ressenti.
Je me sens alors totalement libre de manier les mots à ma guise sans risque d’incompréhension. Ma sensibilité et toutes mes émotions ont alors le droit de vivre pleinement. Il n’y a pas de confrontation avec l’extérieur, juste un réajustement avec mon être intérieur.
Je ne me censure plus, ce n’est pas possible car les mots coulent encore et encore, ils ont même du mal à s’arrêter. Ils m’envahisssent, ils se frayent un chemin sans encombre. Je me sens alors vivante et à ma place.
Depuis longtemps, je n’écris plus. J’ai relégué cette activité aux oubliettes alors qu’elle est vitale, nécessaire et salvatrice. Il est temps que je la réintègre pour me réintégrer.
Je suis parfois maladroite pour dire, pour expliquer car souvent l’autre interprète, voit avec son propre filtre et je me sens mal comprise ou pas comprise. Alors en écrivant, je peux dire sans entrave, sans incompréhension, sans limite.
Plus d’une fois j’ai écrit à des hommes qui comptaient pour moi et je me suis heurtée à un mur, à un silence, à une non-lecture.
Fracassement intérieur.
Autant écrire pour moi et partager, et si ça parle à certains alors tant mieux et sinon c’est pas grave. J’aurai au moins la croyance que mes mots auront été lus par quelques-uns.
Mon coeur est blessé, l’écriture le pansera et il se remettra à battre plus calmement.
Quand j’écris, je ne sais jamais vraiment où je vais, c’est instinctif et irrépressible mais tellement évident. Alors dorénavant je vais essayer de ne plus me limiter dans mes mots et tenter d’alimenter ce blog au gré de mes envies d’écriture.
Ca ne deviendra jamais une obligation sinon tout le plaisir disparaitra et les mots n’auront plus la même saveur.
J’ai écrit beaucoup durant certaines périodes, puis plus rien, le vide, le néant. Les mots restaient coincés en moi, ils se taisaient et me faisaient du mal, devenant alors des maux. C’est terminé, je m’engage solennellement à reprendre le chemin de l’acte créatif et libérateur.
A suivre.